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Quand c'est noir, c'est que c'est cuit!
18 novembre 2007

Les mauvaises herbes

Je vous donne le truc typique néo-zélandais pour éradiquer les mauvaises herbes? Et bien, mettons que vous habitez en ville, dans la capitale par exemple. Vous louez une gentille maison de centre-ville, avec jardin en ciment armé, mais là n'est pas la question. Ou plutôt si: comme il n'y a pas beaucoup de vert, vous laissez proliférer ce qui pousse tout seul, comme cette inoffensive rampante appelée je-ne-sais-quoi-des-ruines, qui fait de jolies fleurettes mauves au sein d'un feuillage bien vert. Comme vous passez somme toute peu de temps devant votre maison, à la regarder depuis la rue, vous passez quotidiennement devant votre garage sans prêter attention plus que nécessaire à la petite graminée de dix centimètres de haut, qui se hisse péniblement depuis le grillage métallique enchâssé dans le goudron, qui protège l'évacuation des eaux de pluie. Elle a d'ailleurs une timide voisine, probablement une herbe folle, qui ondule doucement au gré du vent et résiste au passage quasi quotidien de votre Daihatsu sur sa tige. Vous regarder d'un oeil vide ces herbes, effectivement folles d'avoir osé pousser là, et n'ayant aucun espoir de pouvoir se reproduire un jour, leur venue tenant partiellement du miracle. Vous laissez donc vos mauvaises herbes à leur retraite, telles des ermites méditant sur la joie profonde de vivre d'une goutte d'eau (l'été fut sec) et d'une miette de terre, et vous passez votre chemin. Votre regard paresseux effleure parfois les vertes petites tiges, mais pas souvent, vous les oubliez plutôt. Un jour, pourtant, vous notez qu'elles ont fini par dépérir, offrant le triste aspect d'un paillasson jauni et desséché, et vous pensez "tiens, elles auront quand même tenu un bout de temps, celles-là. Faudra que je les arrache, en vert c'était mignon, la version foin me plaît moins." Jusqu'à cet après-midi-là où vous faites la connaissance fortuite du riche propriétaire qui vous loue à prix d'or sa maison avec garage. Homme fort sympatique au demeurant (vu ce que vous lui versez chaque mois, il peut) qui, au moment de monter dans sa BMW 4x4 peinture métallisée jantes alliage, vous montre les herbelettes décédées et vous raconte leur histoire. Et de vous préciser que le voisin, quelques numéros plus haut, a pris les coupables herbes en flagrant délit d'existence, les a photographiées, puis est venu les vaporiser de désherbant, et a repris une photo témoin. Et envoyé le tout au propriétaire. Il n'y a qu'à laisser faire la nature... humaine.
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Commentaires
Y
Houla! la plante est-elle autochtone ou une méchante-pas-belle graine venue accrochée à une semelle étrangère bien coupable? les Kiwis ne plaisante pas la dessus... Et encore, on vous raconte pas la vie des oppossums :/
M
Ouais, ma Pimali, comme quoi, certains utilisent des méthodes très musclés pour venir à bout de ce petit quelque chose de vert et d'éphémère...! Pourquoi tant de haine...? ;-)
P
Tuer les trucs un peu vivants dans un monde de brute sous prétexte que ça fait désordre ? J'avais des voisins un peu comme ça. Méfie-toi si tu les voies prendre tes gamins en photo ! (l'enfant, par définition, dérange les voisins par le simple fait qu'il existe)
F
J'ai pas compris si c'était sur le trottoir ou dans le jardin, mais quand même, ça dépasse les bornes! en France on a quelquefois des voisins qui se plaignent de la fumée des barbecues... mais des maladades comme ces kiwis qui pourchassent les herbes, folles photos à l'appui (pourquoi pas constat d'huissier), jamais vu encore! Courage Pimali!
M
Ce sont des "Ruines-de-Rome" ces ravissantes petites herbes, petites feuilles vertes en forme de trèfles et petites fleurs mauves en forme de gueules de loup... Les Wellingtoniens n'ont rien compris à la beauté d'une ville!
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