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Quand c'est noir, c'est que c'est cuit!
29 septembre 2007

Prononcez "Rat-a-too-ee"

Et pourquoi je ne donnerais pas mon avis, d'abord? Les vacances étant propices aux séances de cinéma (et le joli printemps néo-zélandais nous faisant bénéficier d'une petite pluie rafraîchissante mais lassante) nous avons fini par emmener Pi, Ma et Li voir le dernier Disney, Ratatouille. Depuis Cendrillon et ses petits souris en culottes, réminiscence à peine voilée de Mickey, les rongeurs n'ont plus cessé de parler. Au moins, chez Blanche-Neige, la fée du logis qui ne change jamais de robe, même pour dormir, les bêtes se contentaient de couiner et de lécher les assiettes pour les laver. J''avais bien aimé Bernard et Bianca, au moins une histoire originale et pas honteusement pompée dans un livre de contes et odieusement déformée. Les p'tites souris étaient habillées et vivaient leur vie à l'écart des humains, sauf pour aller sauver cette andouille de Penny, qui aurait dû piquer le diamant pour elle toute seule et laisser Médusa dans son bayou. Les Aristochats ne m'ont jamais donné envie d'avoir un chat à la maison, mais même si mon gros bon sens paysan trouvait farfelue l'amitié entre les greffiers de luxe et la souris Roquefort, l'histoire se laissait regarder et la musique était pour une fois originale. Même si la vieille dame m'avait toujours semblée complètement zinzin de laisser tous ses sous aux chats. J'étais (et suis encore) du côté d'Edgard qui essaie de les zigouiller tout du long. Il faut avouer que ces derniers temps, les films d'animation sont encombrés de chansons bêlantes sur l'amitié, la tendresse, la tristesse, l'amour, la jeunesse, interprétées par des chanteurs à la mode à la voix curieusement nasillarde (j'imagine que quand la voix passe par le nez, ça fait plus de bruit? Non?). J'étais dubitative sur l'histoire des rats en cuisine, et cela s'est avéré inhabituellement difficile de trouver des arguments convaincants à présenter à Li (4 ans). - Allez, ma chérie, finis ta salade, comme ça on ira au cinéma voir un film. - Un film? Dora et Babouche? - (soupir) Non, un joli film sur des petits... petites souris! - Des souris? - Non, euh, en fait, ce sont des petits rats.. - Ouii! Des bébés rats! - Non, pas des bébés, des ... rats, tout court. - Mais avec des bébés rats? - On verra. L'argument du film était tout de même audacieux, une histoire évoquant la présence d'un nuisible porteur de germes au sein de la cuisine d'un restaurant. On se demande ce qui est passé par la tête des créateurs américains, à mon avis il s'agit d'un essai sournois de dénigrement de la cuisine française pour que l'Arche Double Dorée devienne la référence en matière alimentaire (j'emprunte le surnom de "golden arches" à Gary Larson, caricaturiste américain qui gagne à être lu en anglais). Evidemment, depuis les films de l'après-guerre du type "Un Américain à Paris" et toutes les comédies musicales où Fred Astaire et surtout Gene Kelly (je l'aime) tourbillonnaient avec grâce, les Français portent des chemises rayées. La petite dame de la première minute du film qui essaie de tuer son amoureux à l'aide d'un pistolet, porte un corsage à rayures, le méchant cuistot met un béret et un imperméable dans le genre Clouzot mâtiné de Colombo, et toutes les voitures sont des DS, des Deux-chevaux, voire des Dauphines, avec un clin d'œil à une petite voiture italienne format pot de yaourt. Comme chacun sait, en France on a à peine l'eau courante, les immeubles parisiens ont une patine obligatoire de crépi lépreux et de tuyauteries branlantes, et les chambres mansardées occupées par des garçons sont des porcheries (admettons que ce dernier détail soit encore d'actualité pour certains). De plus, toute vieille dame qui se respecte possède un fusil à sanglier à côté de son panier à tricot. Toute cette caricature m'a bien fait rire, sans arrière-pensée, après tout les rélisateurs outre-Atlantique sont coincés dans ces clichés et leur public aurait du mal à reconnaître la France sans les bérets, les polos rayés type gondolier, et les rues pavées! Mais ça coince vraiment quand on en arrive au rat dans la cuisine. On le sait, il y en a, j'ai des sources secrètes qui m'ont parlé de chasses organisées dans les cuisines de grands hôtels du Triangle d'Or. Admettons le petit rat sur la tête du crétin fini qui joue le faire-valoir. Mais les invasions des copains du raton en chef sont à la limite du supportable. J'ai eu la même réaction de haut-le-cœur que la petite dame de l'histoire, lorsqu'elle voit la cuisine envahie de gaspards. Alors, le prochain Disney-Pixar? "Grub", ou l'histoire du petit asticot qui naît dans un fromage avant de devenir une jolie mouche qui fait bzzz? "Cinq pattes l'héroïque", la mignonne tarentule qui a perdu une patte en manquant se faire écraser sous la botte du méchant fermier Ferdinand (non, ça c'est le scénario de Rox et Rouky)? "Les aventures de Tourista", une amibe perdue au milieu des vilains antibiotiques qui tentent de la tuer? Vive Shreck!
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Commentaires
L
J'ai vu Die Hart 4 avec Bruce Willis ou tout le monde s'entretue et la salle qui rigole et nous qui ne comprenons pas encore pourquoi c'est drole, alors rat-a-too-ee, pas encore prete, trop de finesse la dedans !
M
Pas encore vu, mais cela saurait tarder...!<br /> Tu as raison pour tous ces clichés Pimali, les "Ricains" en sont plein concernant les français ...Remarques, z'avez de la chance, les Frenchie's, car la Suisse évoque pour eux Heidi sur sa montagne, qui mange du chocolat en regardant l'heure sur un vieux coucou...!
A
Je n'ai pas vu le film, mais je partage ton approche...<br /> J'adore quand Scherk se fait des bougies avec la cire de ses oreilles! ça c'est drôle!!
F
Heuseusement que j'ai ton blog pour comprendre mes petits-enfant! J'aurais jamais compris qui était Rémy sans toi! <br /> C'est comme Hi-ge-lin, je découvre!
P
J'ai quand même bien ri, certes au deuxième degré en constatant tout le côté caricatural du franchouillard baguette de pain-béret-maisons- crasseuses, mais il y a des trouvailles!<br /> Les enfants n'ont pas réagi outre mesure, quelques "berks" de la part de Ma qui est délicat, sinon aussitôt vu, aussitôt oublié. Et je ne risque pas de l'acheter quand il sortira en deuveudeu.<br /> <br /> On tente une pingouinerie (une de plus, un sacré filon, le pingouin, en ce moment) cet après-midi, "Surf's up". Après les pingouins qui font des claquettes (la palme de la débilité, 'Happy feet', haut la main), là ils font du surf. Au soleil.<br /> J'en ricane d'avance (mais c'est les vacances et il pleut).
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