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Quand c'est noir, c'est que c'est cuit!
22 juin 2007

Cache-misère

Mon précieux Ma a atteint récemment l'âge respectable de 8 ans et il a fallu fêter dignement cet événement en compagnie de petits camarades.
Evidemment, un bébé du mois de mai ça se fête avec un gâteau aux fruits de saison. Voilà donc au moins 7 ans qu'on célèbre la nouvelle bougie avec un fraisier, acheté chez le pâtissier car j'ai toujours aimé les beaux gâteaux bien finis.

Mais évidemment, en Nouvelle-Zélande, le joli mois de mai est en plein milieu de l'automne, les fraises arrivent en barquettes de douze grammes au prix du lingot d'or, et les fruits proposés se restreignent au sempiternel trio pommes / oranges / bananes. J'oublie le kiwi. Oui, oublions-le.
IMG_3476
Ayant fait l'acquisition d'un moule absolument splendide et totalement inutile quelques temps auparavant, j'ai confectionné un marbré au chocolat. J'ai rajouté des pépites de chocolat qui traînaient, et comme j'ai dû colmater quelques trous avec les bouts restés au fond du moule, j'ai eu l'idée géniale de faire un glaçage.

- Facile! me dis-je en lisant les instructions, suffit de faire fondre du chocolat et d'y mettre du beurre, ensuite de badigeonner le gâteau.

La sauce du glaçage réalisée, j'ai entrepris de peinturlurer le marbré, en recollant artistiquement les morceaux, et après avoir découpé le dessus qui avait stupidement gonflé à la cuisson mais qui devait faire office de dessous.
- Là, c'est fait, m'écriais-je en brandissant ma spatule, les mains gantées de chocolat fondu jusqu'aux poignets, mais ce n'est vraiment pas commode à appliquer uniformément, ça coule tout le temps!
- Allez, une petite touche spéciale enfants, rajoutons des grains de sucre coloré... Un petit peu de sucre glace pour faire joli... Voilààààà... Aaahh? Qu'est-ce qui se passe?

C'est en forgeant qu'on devient forgeron, et c'est en glaçant qu'on devient... non. Juste glacée d'horreur d'assister en direct à la noyade des grains colorés, à l'engloutissement sans rémission du sucre, tous dévorés par le chocolat encore liquide.

Beuh... des grumeaux partout maintenant. Et Monsieur Pim qui passe à ce moment-là:
- Joli, ton gâteau! C'est quoi, dessus, une croûte à la noix de coco?
Il a été prié d'aller se faire pendre ailleurs, en termes assez choisis je dois avouer.

J'ai renouvelé l'opération un peu plus tard, passant toutes les deux minutes pour tâter d'un doigt prudent l'état d'avancement du séchage. Comme pour la peinture du salon.

En fin de compte, j'ai réussi à saupoudrer ce malheureux gâteau de cache-misère et personne n'a rien remarqué.
Juste cette étincelle dans l'oeil de Monsieur Pim.

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