Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Quand c'est noir, c'est que c'est cuit!
5 juin 2007

Les bons légumes qu'on n'a pas chez nous.

A Rome, fais comme les Romains, et c'est dans un esprit d'ouverture totale que je me suis vaillamment dirigée vers le rayon des légumes pour tâter d'abord les trucs bizarrres qui y étaient exposés.IMG_2696
En France, je reste prudemment dans la diagonale pommes-de-terre /poireaux /carottes /courgettes et autres, bref des légumes bien de chez nous, et je suis toujours passée l'oeil vague et lointain devant le rayon des produits exotiques. Dans cette catégorie, la banane, l'orange et l'avocat suffisent à mon bonheur, pourquoi aller chercher plus loin.

Mais le supermarché wellingtonnien où je fais mes emplettes, propose des spécialités locales comme ces intrigants tortillons qui ressemblent à des asticots obèses ayant pris un coup de soleil. Il y en a aussi des jaunes, mais là les asticots ont eu une crise de foie alors j'ai opté pour les rouges, légèrement plus ragoûtants.
Ils portent même un nom, les yams, à consonnance onomatopéique (ça se dit, ça?) visant à associer le légume à l'interjection classique "miam" ou "yum" en anglais. Je trouve que ça a des relents de lavage de cerveau, ça, appeler un légume "miam" pour persuader le client que c'est bon.


J'ai donc acheté une poignée de yams après les avoir tâtés: consistance proche de celle de la pomme de terre, peau lisse, odeur vaguement terreuse.
Une fois rentrée, j'ai coupé un des asticots en deux, voir photo, pour vérifier le contenu de ses entrailles: pulpe ressemblant à la chair de la pomme de terre, conclusion c'est à cuisiner comme elle mais en s'épluchant les doigts bien plus qu'avec un honnête tubercule bien lisse.

Peut-être que ça se cuit avec la peau, après tout. Nous les avons donc pelés et Monsieur Pim a pris en main la cuisson finale après que les bidules aient bouilli un certain temps. Méthode pimalienne imparable: je plante un couteau dans le légume et si c'est mou, c'est que c'est cuit. J'affectionne la cuisine simple.

Monsieur Pim qui est de l'Ouest aime le beurre, et c'est vrai qu'au palais les légumes sont meilleurs que juste bouillis. Il nous a donc fait recuire tout ça dans une livre de beurre, assaisonnement classique sel/poivre (je rappelle que c'est de l'expérimentation, pas de fantaisie joyeuse la première fois) et à table.

Un bon goût de beurre cuit enrobe la saveur principale de terre chaude, et même en rajoutant du sel, de la crème, des herbes de Provence, rien à faire: on a cuit un paquet de terreau, nous avons l'impression de manger le compost.

Conclusion: s'il n'y en a pas plein nos rayons de fruits et légumes, je sais pourquoi. C'est pas bon.
Publicité
Commentaires
P
Merci de compatir! J'avoue en rajouter un peu (si, si) et si j'étais vraiment Robinson(ne), les yams je les mangerais avec plaisir. Surtout avec Vendredi sous la main pour lui faire faire tout le boulot.<br /> Et merci de tes visites, c'est toujours agréable!<br /> ;-)
L
!! :-) Mon Dieu !<br /> Quand je parlais de "faire la cuisine, pour des questions de survie", je ne pensais pas à toutes les implications que la phrase pouvait avoir!!<br /> Tu es le Robinson Crusoé de la cuisine, ma parole!! Quelle courage!<br /> <br /> PS: Mais ton Paris-Brest était superbe! Bravo!<br /> <br /> PS II: Nom de nom! Il faut que j'aille bosser. Je me réjouis d'être à ce soir pour continuer cette visite en Nouvelle-Zélande!
Archives
Publicité
Derniers commentaires
Publicité